Humidité ascensionnelle

Rédigé par des auteurs spécialisés Ooreka

Sommaire

Les murs en pierre et autres matériaux préindustriels sont dit « capillaires », c'est-à-dire que mis en contact avec l'eau du sol, ils absorbent cette eau qui « monte » dans le mur. Ainsi, si le sol est particulièrement humide, le mur pourra être lui-même humide sur une certaine hauteur, voire risquer des dégradations si cette humidité ne peut pas sécher (enduit étanche à la vapeur d'eau...). Ce phénomène s'appelle l'humidité ascensionnelle ou remontées capillaires. Tant que l'équilibre du mur n'est pas perturbé, il n'y a pas de problème. Mais si c'est le cas, vous trouverez ici les bons conseils pour retrouver des murs sains.

Qu'est-ce que l'humidité ascensionnelle ?

En deux mots

Avant l'apparition des matériaux de construction industriels, les constructions n'avaient pas de barrière d'humidité en pied de murs. Les murs anciens (en pierre, en pisé...) ont donc un risque de remontées capillaires, c'est-à-dire que l'humidité du sol peut remonter dans les murs par capillarité (c'est le principe du sucre que l'on plonge à peine dans le café : le café monte dans le sucre). De même, l'humidité peut remonter par le sol en cas d'absence de barrière d'humidité et fissure la dalle par exemple.

Comment reconnaître l'humidité ascensionnelle ?

Les sources d'humidité d'un mur peuvent être nombreuses : infiltration d'eau de pluie, fuite d'une canalisation, condensation de la vapeur d'eau émise par les occupants...

Pour reconnaître l'humidité ascensionnelle (ou remontée capillaire), il faut savoir que cette humidité se manifeste en bas du mur (jusqu'à environ 1 m à 1 m 50 du sol), sur un bâtiment qui ne dispose pas d'une rupture de capillarité dans le mur (mur ancien ou malfaçon).

Quand l'humidité ascensionnelle pose-t-elle un problème ?

Il n'y a aucun problème tant que cette humidité ascensionnelle est limitée et que l'équilibre du mur n'est pas perturbé. Les matériaux anciens sont à même de composer avec une petite quantité d'humidité, car ils sont perméables à la vapeur d'eau, à condition de ne pas être recouverts d'un enduit étanche à la vapeur d'eau. Certains disent que les murs « respirent », mais on parle bien d'eau ou de vapeur d'eau ici et non pas d'air !

En revanche, un excès d'eau peut nuire au confort, à la santé des occupants et à la pérennité de la construction !

Cet excès peut être dû à un mauvais drainage du sol : concentration d'eau en pied de mur à cause d'une imperméabilisation des sols (terrasse maçonnée ou trottoirs) ou eau de ruissellement excessive. L'absence de gouttière ou toute autre mauvaise gestion de l'eau de pluie peut aussi être en cause.

Comment traiter l'humidité ascensionnelle ?

Il s'agit avant tout d'éviter l'accumulation d'eau à la base des murs.

Gérer les eaux de pluie de toiture

La mise en place, puis l'entretien des gouttières et des descentes permet de rejeter loin des murs l'eau de pluie recueillie par la toiture.

Drainer le sol

Le drain accélère la collecte de l'eau qui, ainsi, ne stagne pas en pied de mur. C'est le dispositif le plus efficace pour limiter l'humidité ascensionnelle dans les murs.

Ce drain peut être extérieur (en périphérie de la maison) ou intérieur (réfection complète du sol), voire les deux.

Il doit être aussi profond que possible, mais faites attention à la stabilité du mur : faites au préalable des sondages pour repérer la profondeur des fondations.

La pente du drain doit être d'environ 1 cm par mètre.

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Éviter la végétation à proximité des façades

Une végétation trop proche d'un mur ou qui colle à la façade limite l'évaporation de l'humidité ascensionnelle, notamment du fait de la diminution de l'ensoleillement de la façade.

Proscrire les enduits étanches à la vapeur d'eau

Si le mur est revêtu d'un enduit extérieur étanche à la vapeur d'eau qui empêche les remontées capillaires de s'évaporer, il faut le faire enlever.

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Autres systèmes actifs

Certains proposent des méthodes plus « actives » de régulation de l'humidité dans les murs, comme par exemple les barrières de capillarité chimiques ou l'inversion de la polarité électrique du mur par électro-osmose inverse ou électroaimant. La fiabilité et la réussite de ces systèmes restent très variables. De plus, il est toujours préférable d'intervenir sur les causes, en amont. N'envisagez donc ces techniques qu'en dernier recours et après une étude sérieuse et impartiale.

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